# DISTILLERIE KAERILIS
La Distillerie KAERILIS
Aujourd'hui, environ 7000 bouteilles de Whisky KAERILIS sortent tous les ans des chais de Palais, village de l'ile de Belle-Ile, au sud de la Bretagne. Chaque bouteille est numérotée, un coquillage incrusté dans son cachet de cire.
Issu d'une famille de distillateurs de l'Est de la France, Fabien MUELLER était aussi commercial dans le whisky. C'est ainsi qu'il a commencé par acheter un chai en Ecosse en 1997. Il a alors cherché le meilleur endroit pour faire vieillir son breuvage. Avec une priorité : un territoire celte ou gaélique. Le climat tempéré et iodé en permanence, une hygrométrie parfaite l'ont amené sur cette ile qu'il affectionnait déjà. En Ecosse, il fait trop froid l'hiver.
La fabrique de whisky, une maison fondée en 2005 par Fabien MUELLER, véritable pationné qui a inscrit petit à petit son entreprise dans le paysage. Très jeune, Fabien baigne dans le milieu de la distillerie. Depuis six générations, sa famille y travaille en Alsace et c'est lors de ses déplacements qu'il découvre l'Ecosse, et la fabrication du whisky. Lorsque Fabien prospecte pour s'installer à Belle-Ile, il y réalise des études climatiques afin de connaître le potentiel pour l'affinage. Les tests sont concluants. Commence alors l'aventure belliloise, la boutique ouvre ses portes, Kaérilis est né.
Production locale et méthodes ancestrales
Les premières années, l'entrepreneur fait venir une partie de la production de ses chais écossais, et petit à petit, c'est à Belle-Ile que le whisky est confectionné. L'homme, respectueux du temps, des savoir-faire et de la nature, acquiert en 2010 un alambic, une pièce unique réalisée sur mesure. Le procédé est long et minutieusement respecté par ce passionné, comme lui a appris son maître distillateur, mais il n'hésite pas à expérimenter pour créer de nouvelles alchimies. Les mélanges d'orges sont soigneusement sélectionnés pour que l'amidon se déstructure en sucre sous l'influence de la levure. L'eau de l'ile est retraitée afin d'allier qualité et constance. L'étape du brassage terminée, commence alors la fermentation et quatre à dix jours en fonction de la température. Le temps fait les choses, comme on faisait autrefois. Le plus difficile, c'est de reproduire avec des éléments variables. On en sort les "congénères", c'est le rôle de l'alambic. Le whisky va ensuite vieillir pendant trois ans minimum dans le chai. Une période charnière qui donnera sa saveur à la boisson, ce sont les lois écossaises. Les fûts sont en chêne, la part des anges est belle, mais le résultat est là, un produit fin, tantôt tourbé, tantôt fruité ou boisé.
suite de l'article dans le journal n° 59
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